Affaiblie mais déterminée, la militante sahraouie des droits de l’homme poursuit sa grève de la faim. Elle en est à son 23ème jour. La pasionaria sahraouie, âgée de 42 ans, avait entamé une grève de la faim, le 16 novembre dernier à Lanzarote (Espagne), pour réclamer son droit de retourner chez elle à El Ayoun occupée. Aminatou Haidar a atterri à Lanzarote, le 14 novembre, après que les autorités marocaines lui aient retiré son passeport et refusé l’entrée sur leur territoire. En cause, l’inscription «Sahara occidental» comme lieu de résidence sur sa fiche d’aéroport plutôt que Maroc. Depuis cette date les évènements se sont enchainés. Cette jeune femme, d’apparence frêle, ne donnait pas l’impression d’avoir des forces à même de poursuivre le combat qu’elle avait engagé jusqu’à ce qu’elle ait une solution pour rentrer chez elle au Sahara Occidental. Ni les menaces des autorités marocaines, ni les pressions du gouvernement espagnol ne la font dévier de la ligne de conduite qu’elle s’est tracée. Plus déterminée que jamais à faire aboutir sa cause sacrée, Aminatou Haider a refusé «tout soin médical» et dénoncé les pressions exercées sur elle par l’Espagne pour l’amener à cesser son action au lieu de le faire sur le Maroc pour qu’elle puisse rentrer au Sahara occidental. Un véritable casse-tête pour le gouvernement Zapatero qui insiste pour qu’elle cesse sa grève de la faim, quitte à recourir à une décision de justice pour «garantir la vie et l’intégrité de Haidar, y compris son hospitalisation» face à la dégradation de son état de santé. Un état de santé qui préoccupe le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon qui lance un appel solennel à l’Espagne et au Maroc pour qu’ils envisagent toute mesure devant «faciliter une résolution de ce problème et mettre fin à l’impasse actuelle».