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Djamal Hemri, de la poésie à la recherche
2 Décembre 2009

Djamal Hemri est né le premier décembre 1970 au village de Tiniri, commune de Mechdellah. A sa sortie du lycée, en terminale, cet artiste accompli a rejoint le centre de formation professionnelle de Bouira d’où il sort avec le diplôme d’électronicien et de photographe, métier qu’il exerce dans sa région. Sensible, pudique, timide introverti, Djamal Hemri s’est adonné très jeune à la poésie kabyle. C’est pour lui une façon de s’exprimer et d’être au diapason du dire social. Mais une manière de communiquer avec autrui et de briser la solitude ambiante. En 1980, il avait dix ans. Cependant, il a baigné dans cette atmosphère de la revendication amazighe des ténors, notamment de la chanson kabyle, tels Idir, Maâtoub, Ferhat, Aït Menguellet… Ces tisseurs de vers lui ont dicté, en quelque sorte, les poèmes qu’il a par la suite écrits de lui-même. Mieux encore, il en fait un sacerdoce. Il en fait un sacerdoce puisqu’il ne s’est pas limité à consigner ses cris du cœur. Il a fait et plus. Il est allé interroger les différents genres poétiques de la Kabylie, leur contexte et leur projection. Ainsi, dans son essai «Anadi di Tmedyazt» (Recherche en poésie), édité par le HCA en 2007, lui a permis de revenir, avec une certaine précision, dans une huitaine de questionnements sur, entre autres, l’ossature de la poésie, la poésie amoureuse, la philosophie amoureuse, la poésie contestatrice et/ou la poésie dans le chant populaire, le medh. Pour chaque chapitre, Djamal Hemri s’appuie sur des exemples tirés de l’œuvre de nos grands auteurs pour illustrer ses propos. Le choix des citations est judicieux, car il a su pénétrer la teneur des textes et de leur sens caché. Dans le contexte philosophique de la poésie, cet auteur s’est rabattu naturellement sur Aït Mengeullet considéré par tous comme «lfahem» (le connaisseur, l’intelligent, le malin…) dans ce genre. L’illustration est la suivante : «Le mensonge a enfanté l’iniquité/L’iniquité provoque la peur/La peur engendre la «redjla»/«Tirrugza» (la redjla) est plus fort que tout (…)». Depuis quelque temps, Djamal Hemri a compris que le message poétique, s’il n’est pas porté par la musique, comme c’est le cas pour nos aèdes, il ne peut toucher qu’une infime tranche de la société. La lecture de la poésie a fait faillite et les joutes de ce genre, hormis le Festival Youcef Oukaci, sont rarissimes. Il y en a au plus deux. Cela dit, Djamal Hemri a achevé la rédaction d’un roman en tamazight «Adhu n tirga» (Le vent des rêves), encore inédit. Ce roman viendra grossir la liste des romans déjà parus et que le Salon du livre amazigh, organisé annuellement par le HCA, fait connaître au lecteur.

Par : I. I.

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