L’Entente de Sétif a fait l’essentiel en venant à bout d’une équipe malienne coriace et bien organisée dans tous ses compartiments.

Ali Mechiche, l‘entraîneur de l‘Entente a-t-il eu raison de signaler, à la fin du match, que "l‘important dans une finale c‘est de gagner", une expression qui explique bien la domination du Stade Malien, tout au long de la rencontre. L‘entraîneur de l‘équipe visiteuse, qui n‘a pu faire de déclarations à la fin du match pour avoir "perdu" la voix en haranguant les siens, a renforcé le milieu du terrain en jouant en défense avancée et lançant à la pointe de l‘attaque Bagayoko et Coulibaly, qui faillirent, à maintes reprises, tromper la vigilance de la défense sétifienne. Dès l‘entame du jeu, c‘est Ambane qui dirige les actions offensives sétifiennes et commence à déstabiliser la défense adverse, d‘abord à la 6‘ lorsqu‘il s‘infiltre dans la surface, mais au moment de charger son tir il perd l‘équilibre. Bagayoko réplique deux minutes après par un tir qui a failli faire mouche. Les Maliens faisaient jeu égal avec le favori de la compétition, l‘Entente de Sétif, mais avant le terme du premier half, l‘international Lemouchia sollicite Ambane à droite qui centre sur le buteur Ziaya, son garde du jour, Sacko ne trouve pas mieux que de toucher la balle de la main afin d‘écarter le danger, ce qui obligea Daniel Binet à siffler un penalty évident. Le buteur de la compétition qui comptabilise 13 buts, voulant soigner son capital, réussit à inscrire le premier but à la 13‘ malgré l‘intervention du gardien Soumbey qui sauve ses bois pourtant dans un premier temps. Les Maliens n‘abdiquent pas devant une galerie déchaînée, et ils répliquent par un jeu animé au milieu du terrain orienté vers les avants de pointe. En situation d‘attaque ils sont au nombre de huit joueurs dans le camp sétifien, ce qui confirme l‘efficacité de la stratégie des visiteurs qui n‘ont jamais été défaits à l‘extérieur. La seule action qui mérite d‘être notée est le tir de Bagayoko à la 43‘. Entre-temps les Sétifiens procèdent par des contres lançant tantôt Ambane à gauche tantôt Ziaya au centre ou à droite. En seconde période, le scénario du match est demeuré identique, d‘une part les Maliens monopolisant le milieu du terrain et tentant de gagner tous les duels, de l‘autre les locaux fidèles à leur stratégie voulant piéger leurs vis-à-vis grâce aux deux attaquants percutants Ambane et Ziaya. Mais à la 74‘ Ali Mechiche incorpore Hemani à la pointe de l‘attaque dans l‘espoir de mettre son équipe définitivement à l‘abri des mauvaises surprises lors du match retour qui se déroulera le 5 décembre à Bamako. Enfin, c‘est le buteur du jour Ziaya qui réédite son exploit en trompant le gardien malien à la 79‘. La rencontre ne baisse pas d‘intensité, mais à la 84‘ le buteur sétifien, auteur d‘un geste malencontreux, écope d‘un carton rouge. Il quitte le terrain et ne jouera donc pas la seconde manche à Bamako. Le match retour sera d‘autant plus ardu à cause de ce geste d‘humeur tout à fait inutile, Abdelmalik Ziaya, expulsé pour cumul de cartons, sera le grand absent. Il reste que les joueurs de l‘Entente, habiles pour conduire des contre-attaques, auront d‘autres arguments à faire valoir, dans moins d‘une semaine, dans la capitale malienne. Dans huit jours, les Maliens auront besoin d‘une victoire par trois buts d‘écart s‘ils veulent graver leur nom sur le socle du trophée et faire oublier leur échec de la toute première Coupe d‘Afrique des clubs champions en février 1965 contre l‘Oryx de Douala. Le vainqueur empochera 660.000 US dollars et rencontrera le TP Mazembe, vainqueur de la Ligue des champions lors de la Super Coupe.

Impressions ...

Saïdou, joueur malien
"C’est un match fair-play où les Sétifiens méritaient de gagner. Ils ont bien négocié le match aller, mais à Bamako nous espérons bien gagner car là ce sera une autre paire de manches".

Ali Mechiche, entraîneur de l’Entente de Sétif
"On a fait l’essentiel du jeu. Le match retour s’annonce très difficile face à cette équipe qui joue très bien au football, mais nous avons notre mot à dire. Ziaya ne va pas manquer à l’Entente car l’Entente n’est pas Ziaya".