Alger a, jusque-là, constitué un exemple pour le reste des villes en matière de campagnes de bénévolat pour le nettoyage de leurs quartiers. Ces campagnes étaient menées, à la belle époque, sous la tutelle des APC et des comités de quartiers.Tout cela fait partie d’une époque révolue et les Algérois ont fini par accepter de vivre dans l’insalubrité la plus totale, baissant les bras devant une bataille perdue depuis des années. Bab El-Oued a tenté de renouer avec cette pratique, il ya environ six mois, mais depuis plus rien et la saleté a regagné ses droits de cité sur l’environnement. D’autres localités, pour ne pas dire les 57 communes de la wilaya d’Alger, vivent la même situation et en dehors des passages des agents de NetCom la saleté prolifère en toute liberté. Certes des actions et des initiatives, très timides, voient le jour épisodiquement ça et là, mais cela reste vraiment au stade de voeu pieux la plupart du temps. Traditionnellement, à la veille des fêtes religieuses, notamment l’Aïd, c’était pratiquement l’ensemble des quartiers de la capitale qui connaissent une grande vague de nettoyage menée par les habitants eux-mêmes. Mais, selon le constat de cette année,tout au plus cinq quartiers ont tenter de perpétuer cette cette action louable. Dans ce sillage, on peut citer deux quartiers au niveau de la commune de Rouiba. Des citoyens interrogés sur le pourquoi de ce manque d’implication des résidants dans la sauvegarde de leur environnement, imputent le fait, entre autres au manque de communications entre les citoyens, rôle joué par les co-villes. Rappelons que ces co-villes, autrement dit dans le jargon algérien les comités de quartieront fait l’objet d’une attention particulière de la part du wali d’Alger qui avait pour souci de tenter de réimplanter cette culture dans les us et coutumes algéroises. Il faut admettre que cette tentative n’a pas réellement reçu l’écho escompté.