Les autorités communales et wilayales de la capitale sont-elles vraiment au courant qu’à l’orée du troisième millénaire plusieurs quartiers à Alger sont encore dépourvus, à ce jour, du gaz de ville. Tout porte à le croire et cela reste une évidence et surtout le paradoxe d’un pays classé parmi les premiers producteurs de gaz. Il faut vraiment le souligner, d’autant que cela ne se passe pas dans un quelquonque village perdu, mais bien dans la capitale. Les quartiers d’Alger n’ont en effet pas tous le même statut, loin s’en faut, et l’hiver est appréhendé différemment par les résidants de ces quartiers qui font toujours appel aux bonbonnes de gaz butane avec tous les dangers que cela représente. Plusieurs zones urbaines, abritant des centaines, voire des milliers d’habitations sont encore privées, en 2009, de ce gaz de "vie". Les habitants de ces quartiers ne cessent, depuis des années, de dénoncer cette situation sans pour autant que les autorités n’en prennent acte, pénalisant ainsi ces nombreuses familles et les condamnant à vivre dans des conditions préhistoriques. Parmi ces communes, nous pouvons citer celle de Baba Ali qui fait ainsi partie de ces communes oubliées par la civilisation. Dans cette localité tous les citoyens sont unanimes pour déplorer leur non raccordement au gaz de ville. Ils affirment avoir soumis, à maintes reprises, ce problème épineux aux différents élus de l’APC sans toutefois recevoir le moindre écho positif. Les familles résidant dans ces quartiers ont, de tout temps, dénoncé cette situation qu’elles qualifient de "marginalisation". Aujourd’hui les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer, déclarant que leurs préoccupations n’ont jamais été prises en considération. Pour eux, il est plus que temps que les autorités acceptent enfin de se pencher sérieusement sur ce problème et leur éviter de passer encore un hiver sans cette commodité essentielle.