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Edition du 1 Décembre 2009



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Commodités de vie
Beni-Messous ou la commune oubliée
1 Décembre 2009

Routes en l’état de piste, habitat précaire, absence de marché réglementé ou de commerces de proximité, eaux usées se déversant à ciel ouvert... ce sont, entre autres les nombreux points noirs dont souffrent les résidants de Beni-Messous, Òcommune de la capitale totalement en marge du développement urbain.

La commune de Béni Messous, située sur les hauteurs de la capitale, ne dispose pas de l’essentiel des commodités pouvant lui donner un élan et la faire émerger enfin. La localité n’arrive en effet toujours pas à enclencher son développement. Les quelques cités qu’elle abrite ne bénéficient pas d’infrastructures de base et manquent de commodités de vie «nous sommes confrontés à plein de problèmes, à commencer par le manque d’infrastructures dans les quartiers, à l’instar des marchés organisés ou des commerces de proximité. On déplore également l’absence de service d’assainissement, l’hygiène et le grand manque jusqu’à l’absence des décharges publique», nous ont affirmé des citoyens. Les responsables locaux ont du mal à surmonter l’absence de projets de développement. Mis à part l’hôpital et le centre universitaire, la commune est loin de répondre aux normes urbaines. Sur la route du centre-ville des baraques de fortune sont érigées par les vendeurs de fruits et légumes. D’autres commerçants installent leurs marchandises sur les trottoirs encombrés ou carrément sur la chaussée. Au niveau des quartiers semi-ruraux, les citoyens dénoncent quotidiennement leur désarroi. Leur colère est perceptible. Le calvaire des citoyens de plusieurs quartiers à Beni Messous, telle la cité 348-Logements s’est accentué par les eaux usées qui se déversent à ciel ouvert. "Nous souffrons de cette situation lamentable depuis déjà des années, nous avons fait appel, à maintes reprises, aux autorités locales pour nous trouver des solutions mais la misère est toujours la même», nous affirme un citoyen. Les opérations de bitumage des routes tardent dans ce quartier enclavé. Les mieux lotis de cette cité n’ont pourtant de cesse de réclamer le raccordement au réseau du gaz de ville. Les familles continuent en fait à cuisiner et se chauffer au gaz butane. Les résidants sont privés des commodités élémentaires. La chaussée est toujours à l’état de piste. Les déchets ménagers éparpillés à tous vents exposent la santé des citoyens à un véritable danger. il est aussi à signaler qu’une très forte demande de logements est marquée dans cette commune alors que bien peu sont les projets qui pourraient absorber cette demande. Les bidonvilles existant dans cette commune sont le l’exemple le plus illustratif pour marquer cette mal-vie. On peut citer le bidonville de Sidi Youcef, constitué d’une centaine de taudis implantés aux abords d’un oued. «Lors des fortes précipitations, nous restons éveillés toute la nuit, la peur au ventre, de crainte d’être surpris par le débordement des eaux», nous déclarent les habitants de ce lieu inhumain. Les autorités locales sont réllement dans l’incapacité d’éradiquer ce bidonville, qui demeure le plus grand et le plus ancien à Alger. Cela et beaucoup d’autres problèmes, allant de l’alimentation en gaz naturel, la réfection des routes jusqu’à la résorption de l’habitat précaire attendent un plan solide et viable de développement pour redonner l’espoir d’une vie décente aux citoyens de cette commune et surtout aux jeunes qui voient des horizons totalement obstrués.

Par : CHAFIKA KAHLAL

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