L’Aïd el-adha, signifiant littéralement fête du sacrifice, commémore le sacrifice d’Ibrahim El-Khalil, lorsque celui-ci était sur le point de sacrifier son fils Ismaïl, quand Dieu, ayant constaté son obéissance, lui ordonna d’arrêter son geste et lui offre un mouton à égorger à la place. A leur tour, les musulmans immolent un mouton chaque année. Un rituel qui marque la fin du hadj et qui a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, après waqfat Arafa, sur le Mont Arafat. L’Aïd el-adha, que l’on appelle aussi Aïd el-kebir, constitue un jour de fête dans la tradition prophétique musulmane. Très tôt le matin , les musulmans, après s’être purifiés par les ablutions et s’être parés de leurs plus beaux atours, se rendent dans les mosquées. L’Aïd el-kebir est aussi une grande fête familiale et sociale, et à l’instar de toute fête, elle est synonyme de rencontres, de joie, de partage et de fraternité. La fête du Sacrifice est surtout l’occasion pour donner et faire du bien. Le partage avec autrui est une règle chez les musulmans, mais ce jour-là, il prend une importance toute particulière.
La viande de mouton provient en général d’un élevage adulte, et plus le mouton est âgé, plus la viande est rouge, dure, persillée de gras et de saveur prononcée. La viande d’agneau provient d’animaux âgés de moins de 12 mois. La viande d’agneau est plus tendre et délicate que celle de l’agneau lourd dont la saveur est plus accentuée. Les viandes de mouton et d’agneau se distinguent des autres viandes par la nature de leur gras (qu’on appelle "gras dur"). En effet, une fois la viande cuite, le gras de mouton (ou d’agneau) se fige plus vite que celui des autres viandes. Avant de vous donner quelques conseils et astuces pour préparer cette fête, voyons les conseils prodigués par le docteur Malika Mokrani, diabétologue, afin que cette fête se déroule en toute sérénité.
«Avant toute chose, tient à mettre en garde Malika Mokrani, veillez à acheter un mouton vacciné et contrôlé par des vétérinaires. Seuls ces derniers détecteront une éventuelle maladie chez l’ovin.» Et de continuer : «Il faut dire que le mouton que l’on sacrifie pour la fête de l’Aïd est bien traité et nourri aux herbes des Hauts-Plateaux, donc très bon, mais hélas trop gras. La viande de mouton contient une forte proportion d’acides gras saturés. La consommation de ces gras en grande quantité est connue pour avoir des effets néfastes et peut nuire malheureusement à la santé de l’être humain en général et du diabétique en particulier lorsqu’il est pris en excès», tient-elle à expliquer. «Il faut craindre les risques encourus des maladies vasculaires appelées maintenant les maladies non transmissibles, dont le diabète, l’hypertension artérielle et les hyperlipidémies (excès de lipide dans le sang, notamment le cholestérol) et triglycérides qui sont un élément majeur favorisant la formation de dépôts à l’intérieur de la paroi artérielle.» «Seulement, ajout-elle, vu sa cherté par rapport à la viande bovine qui est moins grasse d’ailleurs, les gens ne le mange presque qu’une ou deux fois par an, pendant l’Aïd et durant le Ramadhan pour la fameuse chorba. Pendant ces fêtes, continue-t-elle, il y a la tentation de goûter au osban, au bouzelouf et autres plats bien épicés que l’on prépare rarement et bien sûr il y a également la tradition, donc l’interdit n’est pas interdit», rasure t-elle. «Il faut juste ne pas en abuser, et cela est valable même pour les personnes en bonne santé, c’est-à-dire qui ne souffrent d’aucune maladie chronique.» Et de réitérer : «Sur tous les plans, il faut retenir que tout abus est nocif pour la santé. Donc une règle d’or : ne pas en abuser et en manger d’une manière modérée. Comme il est aussi recommandé de ne pas faire l’impasse sur son sport, ou par exemple, faire un peu de marche, après le dîner», conclut-elle.