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Edition du 29 Novembre 2009



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Aïn Kerma
29 Novembre 2009

Ain Kerma est une bourgade perdue dans l’extrême sud est de la wilaya, relevant administrativement de la daïra de Bouhadjar. Elle connaît, depuis la relance économique entamée depuis 2000 un brin de développement. Dans les années quatre-vingt, vu le manque d’opportunité d’emploi, plusieurs familles ont eu un exode massif qui devient de surcroît fort inquiétant. La majorité écrasante des familles se sont installées dans le périmètre qui se situe entre Asfour et Ben Mhidi . C’est plus précisément le petit hameau de Hamaoui qui accueille le plus grand nombre de familles rurales. Ces dernières ont laissé ainsi leur terre pour transhumer à la recherche d’un travail rémunérateur. Les terres, vu les prix excessifs des moyens de production, ne sont plus nourricières nous disent les cultivateurs. Pourtant, cette agglomération située entre Bouhadjar et Zitouna n’a pas connu les affres de la bête immonde vécus par les habitants de Kef Mourad, Besbes, Touila, Dréan et autres. Plusieurs familles donc ont été contraintes à quitter leurs hameaux natals. Etonnante décision nous disent certains notables de cette municipalité de moins de quinze mille habitants. Décision judicieuse pour d’autres vu le chômage endémique qui caractérise la commune se situant entre 50 et 76 % faisant des ravages dans la masse juvénile.

Un exode inexpliqué
Une grande partie de la diaspora ain kermoise habite Annaba et l’histoire de l’exode vers cette ville date bien d’avant la guerre de Libération. Donc plusieurs générations se sont fixées dans cette agglomération, les autres n’ont fait que suivre leurs aînés et on ne trouve aucune explication dans le regroupement familial et aussi le coût avantageux des habitations de fortune qu’ils occupent et sans oublier l’offre d’emploi dans cette ville industrielle. Le chômage dans cette bourgade est endémique et rares sont les jeunes qui restent pour faire leur vie. Certains étaient même surpris lorsque nous leur avons parlé des différents programmes d’investissement au profit de régions rurales. Un grand déficit en communication est constaté parmi cette population à plus de 46 % illettrée. Mais ce n’est nullement étonnant pour cette catégorie de citoyens que le colonialisme leur avait appris de ne vivre que de la sueur de leur front, celui du travail de la terre. Une attention des autorités locales est souhaitée pour atténuer les souffrances de cette population outrageusement fragilisée.
Espérons que cet appel atterrisse dans les oreilles de nos gouvernants. La localité de Hannachir qui se heurte à de nombreuses lacunes a bénéficié d’une enveloppe d’un milliard de centimes entrant dans le cadre du développement rural.

Par : Mourad Saber

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