Des locataires déplorent l’absence d’officines de garde ouvertes au-delà de 22 heures et ce, pour des raisons sécuritaires, car des agressions nocturnes sont appréhendées.
Lors de la dernière session ordinaire de l’APW, des élus locaux ont soulevé un sujet sensible qui concerne tout un chacun et qui semble péricliter au fil des ans, car aucune décision énergique n’a été prise pour mettre un terme à ce laisser-aller pénalisant. Il est aberrant, selon les intervenants, qu’un chef-lieu de wilaya abritant plus de 160.000 âmes souffre, dès la tombée de la nuit, de carences caractérisées qui pénalisent la population, souvent livrée à elle-même. Si les hôpitaux docteur Okbi et Ibn Zohr sont fonctionnels H/24 et reçoivent de jour comme de nuit des vagues d’accidentés de la route, de la vie domestique, des blessés dans des rixes et des malades qui sont pris en charge par des équipes médicales compétentes, il n’en est pas de même pour les officines pharmaceutiques qui baissent leurs rideaux dès le coucher du soleil. Certaines, domiciliées dans des boulevards intra-muros, restent ouvertes jusqu’à 20 heures et sont souvent sollicitées par des usagers en quête de médicaments urgents pour des membres de leurs familles, notamment des bébés, enfants et malades chroniques. Les pharmacies de garde, réglementées par la direction de la santé qui veille pourtant à l’élaboration d’un tableau mensuel, sont inconnues du grand public puisque l’information n’est pas médiatisée. Des locataires de l’APW déplorent l’absence d’officines de garde ouvertes au-delà de 22 heures et ce, pour des raisons sécuritaires, car des agressions nocturnes sont appréhendées. En effet, des bandes de délinquants, sous l’effet de boissons alcoolisées, n’hésitent pas à faire irruption dans ces pharmacies pour dérober des psychotropes ainsi que la recette car les quartiers sont déserts et faiblement éclairés. Les élus locaux préconisent l’ouverture durant toute la nuit de ces officines qui doivent bénéficier d’une protection efficace des services de sécurité afin de remplir leur mission et répondre aux demandes citoyennes et honorer les ordonnances prescrites par le corps médical. La radio locale gagnerait à annoncer quotidiennement, lors de ses émissions, les pharmacies de garde. D’autre part, les taxis sont introuvables chaque nuit car leurs propriétaires préfèrent rentrer chez eux après une rude journée de labeur. Les abords des hôpitaux et de la gare routière sont vides car aucun taxi n’assure les courses urgentes. Toutefois, ce sont les taxieurs clandestins qui offrent leurs services et des familles refusent d’y recourir par crainte de mauvaises surprises. De toute évidence, les autorités locales sont instamment interpellées aux fins de se pencher sur ce problème qui pénalise la qualité de vie de la population.