La capitale tout comme d’ailleurs l’ensemble des villes du pays a vécu au rhythme endiablé des évènements qui ont suivi et précédé les deux matches de l’équipe nationale face à l’Égypte. Cela n’a pas été, comme on pouvait s’y attendre sans certains dommages pour les murs des villes et beaucoup de profits pour les débrouillards. En effet les murs de la capitale, dans certains quartiers, ont été entièrement tagués à la gloire de l’EN. D’autres jeunes, peut-être moins artistes ou manquant d’imagination se sont contentés de peindre des pans de murs : une moitié en vert l’autre en blanc et floqué du croissant et de l’étoile rouges. On peut ainsi voir le mur d’enceinte du stade du 20-Aout, les jardinières installées à proximité, le mur du marché communal d’El Annassers, ceux du lycée technique de la même commune... rien n’a échappé à la frénésie des couleurs nationales. Les pots de peinture se sont écoulés comme des petits pains au grand bonheur, on peut l’imaginer, des commerçants qui n’ont jamais réalisé un chiffre d’affaires pareil. Ces derniers se frottent les mains et lorgnent vers le bélier le plus gras pour le sacrifice de l’Aïd El-Adha. Les autres bénéficiaires de cette débauche d’achats sont, sans conteste, ceux qui ont eu l’idée géniale de revendre les survêtements, joggings et maillots aux couleurs nationales. Ces articles, plus ou moins boudés auparavant, se sont retrouvés très rapidement en rupture de stock et leurs prix sont passés du simple au triple parfois même plus : un survêtement cédé il y a quelques semaines seulement à 700 DA s’arrachait lors de ces journées de folie à 3500DA, de quoi envisager des lendemains qui chantent pour nos jeunes qui ne perdent nullement le nord et savent tirer profit de toutes les situations. Plus pénible sera la tâche des agents communaux en charge de redonner leur blancheur aux murs... pour un temps.