La grogne semble gagner du terrain au sein des universités algéroises. En effet les étudiants du département de philosophie au sein de la faculté des sciences sociales et humaines de Bouzaréah, envisagent une grève illimitée à partir de dimanche prochain. Les étudiants de ce département emboitent ainsi le pas à leurs pairs du département des langues étrangères de la même faculté, qui ont réussi à fermer leur département durant plus d’une semaine, dénonçant certaines régles et lois régissat leur département, particulièrement le système de notation. Encore une fois, cette faculté risque de voir la fermeture de ses amphies pour on ne sait combien de temps, du moins avertissent les étudiants, "pas avant des solutions positives à leurs doléances contenues sur la plate-forme soumise à l’approbation de leur administration. Selon l’un des initiateurs de ce mouvement de protestation, cette action est initiée pour dénoncer le décret exécutif du ministre de l’Éducation nationale numéro 08/315, relatif aux statuts particuliers du personnel de l’éducation. Ce décret, selon les protestataires représente "une répression et une exclusion injustifiée envers les licenciés en philosophie au moment où il favorise les étudiants issus du système LMD". "Nous n’avons n’a pas d’autre option. Pis encore, cette matière est enseignée uniquement dans le cycle secondaire. Alors quelle sera l’issue pour nous ? », déplore l’un des futurs grevistes. Les étudiants protestataires, après avoir mis en place un collectif, pour bien cadrer leur mouvement, ont initié une pétition qu’ils ont fait circuler auprès de l’ensemble des étudiants pour approbation et signatures. La pétition revendiquant l’annulation de cette loi décriée, sera déposée auprès de la direction de département en question le dimanche prochain. L’un des membres du comité, mis en place, a expliqué qu’ils ont évité le recours à la grève cette semaine, pour se démarquer de la grève initiée par le CNES. Selon notre interlocuteur, le collectif a réussi à mobiliser plus de 2.000 étudiants, en témoignent les signatures sur leur pétition. Par ailleurs, leur mouvement, expliquent les étudiants, est appelé à s’élargir à travers l’ensemble du territoire national. Dans ce sens ils expliquent : "C’est tous les étudiants en cette discipline qui sont victimes de ce décret. C’est pour cette raison que nous appelons tous les départements concernés à se joindre à notre mouvement, cela concerne leur avenir». Attendons dimanche pour pouvoir juger du taux de suivi, ou encore faut-il espèrer que l’administration engagera des négociations qui empêcheront le recours à cette grève.