Si pour les habitants des localités Chihani, Zerizer, Besbes et Dréan l’exode des années 90 vers les agglomérations annabies, en particulier El Hadjar, trouve son explication,  étant donné les conditions sécuritaires, pour la localité de Aïn Kerma il est d’ordre purement social en l’absence de commodités de base. Plusieurs habitants n’arrivent pas à comprendre le manque de médicaments de première nécessité dans  les salles de soins. La dégradation honteuse des routes et pistes. Certaines écoles dans de nombreux  hameaux risquent même de mettre la clef sous le paillasson du fait que le taux de natalité a baissé et que le nombre requis d’élèves pour constituer une classe n’est pas rempli.  L’infrastructure de base est en deça des besoins réels de la population et le taux de chômage grimpant continue de faire des mécontents, voire des malheureux qui s’apparentent aux damnés de la terre. Les habitants ont été privés d’eau durant plusieurs mois. L’intervention récente du wali a remis les pendules à l’heure et une somme conséquente a été injectée pour résoudre le problème. Il est vrai à dire que ces jeunes, ces vieux et ces vieilles ont besoin en ce moment crucial d’une attention particulière des autorités communales. La politique gouvernementale est censée encourager certains projets pour fixer les habitants sur leurs terres en leur accordant des prêts, des subventions dans la création de petites entreprises, la réalisation d’un logement décent. Des encouragements sont entrepris en ce sens, mais c’est encore loin de suffire aux nombreuses préoccupations. Le coût de la vie ne cesse de grimper. Aïn Kerma comme un grand nombre de communes  de cette région de l’arrière-pays  est vraisemblablement une bourgade oubliée et délaissée à son triste sort.  Pour certains habitants, en majorité des vieux et démunis, aucun projet de développement rural n’a concerné cette région et tout ce qu’ils demandent  c’est de revoir la politique initiée pour une réelle prise en charge des fellahs. Les élus locaux ne peuvent en dépit des efforts déployé, leur venir en aide vu le manque de moyens financiers d’une part d’une autre la commune ne dispose d’aucune ressource gérable hormis les subventions étatiques annuelles.