L’informatique peine à décoller au sein des APC dans la capitale. Ceci en dépit des sommes faramineuses et des moyens humains mis en place pour tenter de placer ces administrations sur les rails du progrès. Les administrés continuent à galérer dans des files interminables, la gestion des fichiers et de l’état civil piétine et fait du sur-place au grand dam des Algérois.

À l’orée du troisième millénaire, une seule APC dans l’Algérois, sur les 57, dispose pour l’heure d’un site Internet. Il en l’occurence de l’APC d’Alger-Centre qui y dévoile son programme quinquennal et ses différentes activités en cours ou en projet. Toutes les autres communes, soit , sont dépourvues du minimum technologique en matière d’informatique. En dépit des efforts largement consentis et des sommes colossales dégagées, le parc informatique reste très en decà de l’attente des citoyens dans certaines commune. L’usage des nouvelles technologies ne serait malheureusement pas la priorité de certaines assemblées communales.

Galère des citoyens
et des agents de guichets
Les citoyens continuent à réclamer, à chaque occasion, l’informatisation des fichiers et des différents documents administratifs et ceux de l’état civil. Les nouvelles technologies, en guise de supports essentiels pour la gestion des administrations, sont encore au cadre des balbutiements aussi bien pour la wilaya que pour les 56 APC.

Des sommes faramineuses pour l’informatisation...
En 2006, des budgets conséquents ont été dégagés pour la modernisation et le renforcement du parc informatique des administrations relevant de la wilaya d’Alger. L’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger a adopté un budget de 30 millions de dinars destiné exclusivement à l’informatisation de l’administration de la wilaya d’Alger. Cette somme, qui a été approuvée par les membres de l’APW, entre dans le cadre du budget primitif de l’assemblée pour l’année 2006. Des responsables ressassent, lors de chaque occasion, que les sommes seront employées pour le renforcement du parc informatique de la wilaya et l’achat de logiciels destinés à l’amélioration des opérations . Toutefois les citoyens demeurent septiques, certains d’entre eux abordés au niveau de guichets administratifs, déplorent la situation récurrente de précarité et la médiocrité des services des APC.

Urgence signalée !
Il faut noter, justement, que certains citoyens et administrateurs affirment que «les nombreux problèmes que connaît la capitale, auraient pu être évités si les administrations de la wilaya et celles des wilayas déléguées et des communes avaient pu adopter de façon concrète l’outil informatique». L’adoption des nouvelles technologies permet en effet de «prendre les bonnes décisions au moment voulu», en raison notamment de l’échange rapide des informations entre les différents organismes publics et les administrations. L’outil informatique permet également de mettre à la disposition des banques des données comprenant de nombreuses informations relatives à différentes régions de la capitale, ce qui donne la possibilité de prendre des décisions efficaces et surtout réalistes. Cependant, ces actions déjà faites par la tutelle demeurent, pour le moment, assez timides au vue du besoin des administrations en matière d’informatique. L’un des citoyens rencontrés au niveau de l’APC de Bab El-Oued dénonce l’indifférence manifeste du côté des responsables municipaux avant d’ajouter : «Je me demande quand les autorités communales se décideront à prendre conscience de l’importance des nouvelles technologies en ce qui concerne notamment la question de la gestion de la ville ».
Y. B.