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Edition du 17 Novembre 2009



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A Dubaï, Airbus et Boeing croient toujours en la soif d’avions du Golfe
17 Novembre 2009


es deux géants de l’aéronautique, l’américain Boeing et l’européen Airbus, ont estimé hier au Salon de Dubaï que la soif d’avions des compagnies du Golfe était loin d’être étanchée, même si le deuxième jour de cette édition est resté pauvre en annonce de commandes. «Nous avons de grands signaux d’encouragement au Salon. Dubaï a une place leader dans notre secteur", a estimé le patron d’Airbus, Thomas Enders, lors d’une conférence de presse. Le Moyen-Orient, qui a souffert d’un certain ralentissement en raison de la récession mondiale, a défié les tendances internationales et continué à faire preuve d’une croissance exceptionnelle, a remarqué de son côté Randy Tinseth, vice-président du marketing de la branche commerciale de Boeing. Plus jeunes que leurs concurrentes américaines ou européennes, les compagnies moyen-orientales ont moins souffert de la crise qui a éclaté à l’automne 2008. Leurs avions, plus modernes, consomment moins de carburant que ceux de leurs rivales. Elles ont même gagné des parts de marché sur les liaisons long-courriers grâce à leurs plate-forme de correspondance ou hubs, bâtis ces dernières années. Et le marché du travail, plus souple dans les pays du Golfe qu’en Europe, libère ces transporteurs de certaines contraintes. Pour cette région, Boeing table sur un besoin de 1.710 nouveaux avions d’une valeur totale de 300 milliards de dollars sur les vingt prochaines années. Quant à Airbus, il le chiffre à plus de 1.400 appareils pour plus de 243 milliards de dollars. Parties de rien, il y a un peu plus d’une décennie, les compagnies du Golfe connaissent, depuis, une croissance exponentielle, soutenues à grands renforts de pétro-dollars par les gouvernements de cette région désertique qui cherchent à diversifier leurs revenus avant que ne se tarissent les sources d’or noir. "A Dubaï et Abou Dhabi, le trafic a crû de 234% ces dix dernières années", relève ainsi Airbus, dans un communiqué. Les commandes n’ont en tous les cas pas plu sur Dubaï lundi. La compagnie nationale yéménite Yemenia Airlines a signé un protocole d’accord avec Airbus pour l’acquisition de dix moyen-courriers A320, d’une valeur totale de 700 millions de dollars. Boeing n’a annoncé aucun contrat. Le transporteur indonésien Wings Air, filiale de Lion Air, a commandé 15 avions de transport régionaux ATR 72-500 et pris une option pour 15 appareils supplémentaires auprès de l’avionneur européen ATR, coentreprise d’EADS et de l’italien Finmeccanica, pour un total (options comprises) de plus de 600 millions de dollars. Pour l’ensemble du monde, Boeing et Airbus s’attendent à une reprise du trafic en 2010. Les compagnies aériennes vont ainsi redevenir rentables en 2011, a estimé le constructeur américain. Il n’empêche, les deux prochaines années devraient être difficiles pour les avionneurs, alors que leurs clients, les transporteurs aériens, ont considérablement réduit leurs capacités soit en renonçant à desservir certaines lignes, ou en baissant la fréquence de leurs liaisons, ou en affrétant des appareils plus petits. Le patron d’EADS, Louis Gallois, n’a pas exclu une nouvelle baisse de production d’avions dans sa filiale Airbus. Dans un entretien à l’AFP, M. Enders a estimé qu’en cas de réduction des cadences, sa compagnie disposait d’un "certain degré de flexibilité grâce aux intérimaires", ce qui aurait donc peu de conséquence sur les salariés employés en permanence par le groupe.

Par : Céline LE PRIOUX

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