Edifié au début des années 90 par la Direction de l’hydraulique, maître d’ouvrage, le petit barrage de Medjez Beggar, implanté dans la commune de Aïn-Makhlouf, à une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, a été mis à la disposition de la direction des services agricoles. D’une capacité de 2,8 millions de m3, cet ouvrage, qui se devait d’irriguer trois centaines d’hectares de terres agricoles, était géré dès sa mise en service par une coopérative qui fit preuve de défaillances caractérisées. En effet, faute de paiement de créances, les services de la Sonelgaz procédèrent à la suspension de la fourniture de l’énergie électrique au grand dam des fellahs. Les équipements cessèrent de fonctionner et la gestion fut gelée durant plusieurs années. Les autorités locales viennent de réagir puisque la CASAP de Hammam Debagh a été chargée, récemment, de la gestion de ce barrage dont l’impact est incontournable dans cette wilaya à vocation agricole. Le barrage de Bouhamdane, d’une capacité théorique de 220 millions de m3, qui dispose d’une station de traitement, contribue à l’alimentation en eau potable de la ville de Guelma et de plusieurs communes et à l’irrigation d’une dizaine de milliers d’hectares de terres agricoles de Bouchegouf, El-Fedjoudj et Hammam Debagh. La direction des services agricoles s’attelle à encourager, conseiller et assister les fellahs recensés auprès de la Chambre d’agriculture aux fins d’obtenir des prêts à des taux symboliques pour concrétiser leurs projets. A titre illustratif, la commission ad-hoc de la wilaya, qui a étudié 737 dossiers, a accordé des crédits à 405 fellahs. D’autre part, la revalorisation des terres est devenue une priorité et il a été décidé d’appliquer la déchéance en cas de défaillances, des fellahs qui laissent leurs terres en jachère. Un suivi sera opéré rigoureusement par les services de la DSA, et ceux qui ne travaillent pas leurs terres devront se désister au profit des vrais fellahs.
Par : H. B.