Le cadre de vie des citoyens dans la wilaya de Boumerdès se dégrade de plus en plus et ce, en dépit des discours des autorités de wilaya, quant à l’amélioration de l’environnement immédiat du citoyen. La où l’on se rend, à travers toutes les villes de la wilaya, y compris le chef-lieu, on relève le même constat, l’aménagement urbain est souffrant.
Cette situation n’a pas été sans conséquence sur le quotidien des citoyens qui devient des plus amèrs. Dégradation de l’environnement, absence tous azimuts, déficit en espace verts et aires de jeu, nids de poules, crevasses, routes impraticables, absence de trottoirs et insalubrité, etc. pour ne citer que ces exemples. A la cité Aliliguia, au chef-lieu de wilaya, la situation n’est guère reluisante. Pourtant, elle constitue la porte de la ville de Boumerdès. Cette cité ne dispose toujours pas de trottoir digne de ce nom, et s’il existe dans certains coins, celui-ci est squatté par des transporteurs de marchandises de tous genres, notamment les matériaux de construction. Ce lieu ressemble à El Hamiz d’Alger. Même les piétons sont exposés à longueur de journée, au danger des usagers notamment les transporteurs de voyageurs de la route traversant la cité en question. Le même décor est constaté dans la ville de Bordj Ménaïel, à l’est de Boumerdès. L’exemple édifiant est la situation dans laquelle se trouve la gare routière de la commune. Dégradation tous azimuts. Absence d’abribus, outre les flaques d’eau qui se forment à la moindre précipitation en raison de crevasse qui parsèment la surface de la gare. L’artère principale de la ville est squattée par des commerçants à la sauvette. Des produits alimentaires et vestimentaires se disputent le trottoir aux piétons. Le commerce informel est légion dans cette contrée de la wilaya. Et la concurrence déloyale s’installe au grand dam des autorités. Ce fait irrite amplement les commerçants qui exercent en toute légalité. Au chapitre de l’aménagement urbain, la wilaya de Boumerdès souffre de diverses carences. Les chefs-lieux de communes sont quasiment plongés dans des situations déplorables à cause d’un aménagement qui fait grandement défaut. L’exemple que l’on peut citer encore dans ce sens, est bien celui de la commune de Chabet El Ameur. L’on déplore l’état de la chaussée, l’absence de trottoirs, de parking et de stationnement pour véhicules, etc. La direction de l’urbanisme et de la construction a lancé, il y a deux ans, un programme d’amélioration du tissu urbain destiné aux communes de wilaya, dans le but d’y pallier les carences. Mais ce programme est loin d’atteindre ses objectifs, car sur les 138 projets prévus dans ce programme, l’on enregistre qu’un nombre infime de projets réalisés, tandis que 44 sites sont en cours de réalisation. En fin, il est à rappeler que le chef de l’exécutif a, lors de ses sorties dans différents sites, insisté sur l’amélioration du cadre de vie de citoyen tout en rappelant l’autorité de l’Etat. Toutefois, tout n’est pas gagné. Car le citoyen lambda continue à revivre les expériences précédentes sans voir venir un changement réel dans son quotidien.