Le Midi Libre - Culture - «J’ai tété le lait de ma grand-mère»
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Edition du 17 Octobre 2009



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Myriam Hammani, un lien avec l’Algérie
«J’ai tété le lait de ma grand-mère»
17 Octobre 2009

Le proverbe dit bien que le sang ne se transforme jamais en eau, ainsi est notre artiste. Etre métisse et grandir la majorité de son enfance aux USA ne l’a pas empêché de sentir le village natal de son père à fleur de peau et de planifier ses projets en Algérie. Modeste, elle préfère ne pas renvoyer les faits à sa propre personne, mais à l’artiste qui réside en son âme. C’est Myriam Hammani, elle nous parle un peu plus d’elle-même dans cet entretien.

Midi Libre : qui est Myriam Hammani ?
Myriam Hammani : Myriam est une jeune artiste qui aime travailler avec l’image, le temps et le son et avec sa propre voix chantante. Elle a eu une formation de multimédia et d’art électronique et audio visuel à Rensselaer polytechnique Institute à New York en 2003. Elle aime travailler sur le film expérimental et trouver des solutions alternatives dans l’audiovisuel, car elle est fatiguée de voir l’image occidentale prendre le dessus sur le monde. Myriam s’intéresse aux ateliers de création audiovisuelle en Algérie car elle y voit la clé du développement cinématographique algérien…Elle ne veut pas rater cela.
Pourquoi cet attachement à un pays que vous n’avez même pas connu ?

Je crois que c’est parce que j’ai tété le lait de ma grand-mère durant l’unique fois où j’étais en Algérie quand j’étais enfant. Cela a sûrement dû me lier fortement au village de mon père.

Comment évaluez-vous les ateliers ?
Les ateliers étaient réussis bien que nous ayons rencontré beaucoup de difficultés. Surtout avec les grandes chaleurs de l’été. Je souhaite seulement que notre rêve verra le jour avec l’aide des associations et institutions. Nous avons travaillé jusqu’à l’instant avec mon matériel personnel, mais cela ne suffit pas pour monter une association et avoir d’autres réalisations. Donnez-nous les moyens nécessaires, nous ferons des merveilles. J’ai formé pour l’instant huit jeunes aptes eux aussi à être formateurs et formatrices, mais cela ne se fera pas sans moyens.

Des projets pour l’avenir, Myriam ?
Pour l’instant, je compte continuer mon art et chant en Algérie. Je veux m’y installer pour me consacrer aux ateliers de Djurdjura Cinéma. Il se pourrait éventuellement que je travaille au musée du Bardo, mais les procédures administratives sont vraiment lentes.

Par : Mina Adel

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