Depuis le 13 septembre, les bambins qui ne se sont pas affranchis de cette "taxe d’entrée" à l’école tarabustent leurs pères sans relâche, le temps presse et la peur de se faire exclure des établissements les obsède, chaque jour, un peu plus.

Le  spectre des tabliers bleus que le ministère de l’Education impose pour la présente année scolaire aux garçons des cycles d’enseignement secondaire moyen et primaire hante les esprits de tous les parents et continue de faire jaser tous les citoyens. Ces derniers, acculés par leur progéniture et craignant pour la scolarité de leurs garnements, ne cessent de faire les marchés à la recherche de ce vêtement "rare". Les enfants, eux, savent que les directeurs, les conseillers d’éducation (ex-surveillants généraux) et leurs adjoints (ex-maîtres d’internat et d’externat)  ne les laisseront pas franchir les seuils des établissements s’ils ne portent pas de tabliers bleus, l’application de l’instruction ministérielle ne peut en aucun cas être transgressée.
 Depuis le 13 septembre (premier jour de la rentrée scolaire), les bambins qui ne se sont pas affranchis de cette "taxe d’entrée" à l’école tarabustent leurs pères sans relâche, le temps presse et la peur de se faire exclure des établissements les obsède, chaque jour, un peu plus, les ascendants quant à eux, sont totalement perturbés, ne sachant quoi faire pour réconforter leurs rejetons." Où se débrouiller des tabliers mais pas n’importe quel tablier? Des blouses bleues ternes et sans attrait, fabriquées avec du nylon, sont proposées à 500 DA l’unité par des vendeurs informels à tous les coins de rues " nous a indiqué Mohamed et de poursuivre :" Mon fils, alors que je les manipulais, n’a pas arrêté de me tirer par la main, me signifiant ouvertement son refus de porter ces chiffons et il m’a fallu accepter ses caprices." Où se débrouiller des tabliers de bonne qualité est la question qui revient dans toutes les discussions, un vrai problème.
Au niveau de la plupart des établissements scolaires,  l’on continue encore à fermer l’œil mais jusqu’à quand? L’instruction du ministre  sera-t-elle vraiment appliquée à la lettre? Attendons pour voir.