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Edition du 27 Août 2009



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Annaba, Entreprise BATICIC-EST
Sans salaire depuis 3 mois, les travailleurs dans la tourmente
27 Août 2009

L’entreprise Baticic-Est, sise du côté de la grande rue de l’ALN, chargée de la réalisation d’unecharpente métallique sous l’égide du groupe Batimetal, semble vivre ses plus mauvais moments à en juger par les problèmes en série qui la destabilisent. Ses travailleurs permanents au nombre de 205 vivent un calvaire inqualifiable. Et pour cause, depuis 3 mois, ils sont sans salaire et sans allocations familiales, faute de paiement de la part patronale à la CNAS.
Une intenable situation financière qui les a poussés à observer un arrêt de travail décidé de manière impromptue, qui aura duré 9 jours (du 10 au 19 août). Par ce débrayage, ils entendaient attirer l’attention des autorités et les avertir que le préjudiciable statu-quo pourrait les amener à bloquer la rue de l’ALN. Mais voilà qu’au grand bonheur de ces ouvriers, la DG du groupe à Alger leur a fait savoir qu’ils percevront cette semaine un mois de salaire et une avance d’un million de centimes. Comme il est également question de régulariser le situation avec la CNAS pour le paiement des AF. Il était temps que soient prises ces décisions, au seuil du mois de Ramadhan aux frais incontournables et à 3 semaines de la rentrée scolaire, autre source de folles dépenses. La direction locale de Baticic a pris un engagement par écrit de concrétiser la promesse faite, répondant ainsi à une exigences des travailleurs. Ceux-ci, par ailleurs, font face à d’autres problèmes. Ils travaillent sans effets de sécurité (chaussures, gants, tenues...), ne bénéficient plus du transport et la cantine et l’infirmerie ne sont plus que des souvenirs. Plus grave, selon le secrétaire général du syndicat, le président du groupe Batimetal fait brandir le spectre de la mise au chômage technique de 30% de l’effectif et du transfert des travailleurs de la production à l’ENCC Annaba II (Zone industrielle). Menace tactique ou contrainte dictée par une insuffisance dans le rendement en dépit des 350 tonnes réalisées mensuellement? Une production qui n’a pas empêché la suspension de la PRC depuis 2 ans (et la PRI pendant une année avant son rétablissement).
La pérennité de l’emploi que réclament ces ouvriers risque de n’être qu’un vœu pieux ou une naïveté mal placée : la toute récente vente aux enchères d’un important matériel de l’entreprise pour payer près de 2 milliards et demi de dettes (des grues, clarks, camions, voitures...), après celle de 2008 relative au matériel du parc de Berrahal, peut se traduire par une faillite qui ne dit pas son nom, synonyme de mort lente de l’espoir de plus de 200 familles.

Par : Rafraf Mohamed

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