Située à quelque 8 kilomètre au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, Taghzout, devenue commune suite au dernier découpage administratif, abrite 14.000 âmes inégalement réparties sur un douzaine de villages. Des villages qui crient leur détresse, surtout les plus enclavés. A cela s’ajoute une mauvaise volonté qui a freiné l’ambition de la région. Les voies de communication essentielles dans toutes relations économiques sont réduites à un réseau de routes insuffisant. La seule voie utile, dont dispose à l’heure actuelle Taghzout, se limite à un chemin communal qui déroule un segment routier à l’état lamentable sur une bonne distance, pour enfin déboucher sur le RN , ce qui est rend le mouvement des déplacements quotidiens aussi difficile qu’aléatoire. Par ailleurs, la richesse hydrique, faute de moyens, stagne silencieusement dans les entrailles de la terre au lieu de profiter à une population qui nage dans un océan de problèmes.
Confinée dans l’isolement, la région n’offre rien à sa population, surtout les jeunes. Aucune infrastructure culturelle ou sportive n’est mise à la disposition de cette masse juvénile en quête d’émulation. Le Taghzouti livré aux affres du chômage manque de loisirs. La population se livre aussi à l’éternelle partie de dominos ou de cartes, jouée dans une atmosphère délétère d’un café de fortune à l’hygiène approximative. Les villageois attendent de leurs responsables locaux qu’ils consacrent davantage de moyens pour développer leur contrée.