Si l’on en croit les déclarations de M. Mohamed Bairi, président de l’association des concessionnaires automobile qui qualifiait la rumeur sur la nouvelle taxe sur les véhicules neufs de ‘’catastrophe’’, l’on peut aisément parler maintenant de demi catastrophe dans la mesure où cette nouvelle taxe ne concernera que les véhicules dotés de motorisations de cylindrée 2.5 litres ou disposant d’une puissance de 10 chevaux fiscaux et plus. Les véhicules légers y sont épargnés. En effet, contre toute attente, la loi de finances complémentaire pour 2009 n’a pas augmenté la taxe sur les véhicules neufs, comme l’avait annoncé le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, il y a quelques semaines. Cette nouvelle taxe concernera les véhicules dotés d’une motorisation de plus de 2.5 litres ou 10 chevaux fiscaux. Aussi, les camions et les engins de travaux publics sont également concernés par cette nouvelle taxe. La nouvelle législation fait état de l’augmentation de la taxe pour les véhicules utilitaires et léger avec la motorisation essence suscitée qui atteindra les 200.000 dinars au lieu les 150.000 dinars. Pour les véhicules utilitaires et légers équipés d’une motorisation diesel 2.5 litres ou 10 chevaux fiscaux, ils seront taxés à hauteur de 300.000 dinars au lieu de 150.000 dinars. Une taxe a été fixée entre 350.000 dinars et 500.000 dinars pour les camions de plus de 8 tonnes et les engins de travaux publics. Tant appréhendée par les concessionnaires et les consommateurs, la nouvelle taxe devait s’ajouter à celle en vigueur depuis juillet 2008 et devait s’inscrire dans le cadre des dispositions légales en termes de régulation du commerce intérieur et des importations, mais elle devrait également favoriser la croissance économique et l’investissement en Algérie. La vente de véhicules neufs en Algérie s’est repliée de 10,5 % au cours des six premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2008, selon les données recueillies auprès du centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (CNIS). Un lot de 153 292 véhicules de différentes marques a été introduit en Algérie au cours du premier semestre 2009 contre 171 277 unités au premier semestre de l’année précédente. A l’origine de ce recul, les taxes introduites en 2008 par l’Algérie afin de réguler le marché de l’automobile, la baisse des ventes par facilités pratiquées par certaines banques et les effets de la crise économique internationale.