En dépit de l’érosion de leur pouvoir d’achat, les familles guelmies ne renoncent jamais à leur place au soleil et ce, au prix d’énormes sacrifices puisqu’un budget vacances est élaboré chaque année. La location de villas, appartements et studios dans les villes balnéaires de Annaba, Skikda, El Kala, Chtaïbi, Jijel et autres, est la formule idéale pour ceux qui en ont les moyens car il faut débourser entre quatre et dix millions de centimes par mois pour se permettre une baignade quotidienne. Cependant, depuis de nombreuses années, les autochtones ont opté pour une formule avantageuse qui fait tache d’huile : c’est l’opération Plan bleu. Quotidiennement, des minibus sont loués dans les quartiers pour profiter d’une journée au bord de la mer dans des lieux paradisiaques à savoir Cap Roza, La Missida, La Marsa, Les Sables d’or, Ain Achir, Toche, etc., à raison d’une contribution de 250 à 300 dinars par personne. Les déplacements se déroulent dans une ambiance conviviale car ponctués de sons de derbouka, de chansons et de danses effrénées de la part des jeunes, heureux de vivre des moments exceptionnels. Les maîtresses de maison préparent des victuailles, des plats délicieux, des desserts, des fruits entreposés dans des glacières pour être savourés au bord de la grande Bleue. Après une journée de trempette, bronzage et détente, les bus regagnent Guelma à la tombée de la nuit et déposent des estivants bronzés et heureux qui s’empressent de prendre une douche réparatrice. Néanmoins, la destination préférée des Guelmis demeure la Tunisie, pays frontalier frère et ami. Ils louent des appartements et studios meublés équipés dans des villes balnéaires et dépensent un montant quotidien oscillant entre 30 et 60 dinars tunisiens car cette formule s’avère économique et bénéfique. Il est hélas constaté que des familles démunies sont privées de vacances. Dans ce contexte, les autorités locales, par le biais de la DJS, ont programmé un ambitieux Plan bleu pour permettre à leurs enfants de bénéficier des joies de la mer.