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Batna, Premier salon de l’aviculture
Ain touta, capitale de l’œuf et du poulet
30 Mai 2009

«30 % de la production nationale d’œufs proviennent de la ville d’Ain Touta, un atout qui autorise, eu égard à l’intéressement de nos amis et frères de Tunisie, de réfléchir à l’organisation d’un salon à portée maghrébine et, pourquoi pas, internationale», a déclaré le wali de Batna, M. Bouazghi Abdelkader, à l’ouverture, mardi dernier, du premier salon de l’aviculture.

En effet, la wilaya de Batna à vocation agropastorale, s’est développée durant la décennie quatre vingt dix dans les domaines avicole, arboricole et avicole. Cette filière est prépondérante, particulièrement au niveau de la ville d’Ain Touta (34 km au sud de Batna, vers Biskra). Depuis son installation à la tête de Batna, le chef de l’exécutif a toujours répondu aux propositions du monde rural, en consentant –via l’APW- les fonds pour des rencontres annuelles economico-culturelles. A l’exemple de la fête de l’abricot (N’Gaous), celle de la pomme (Arris), de la vache laitière (El Madher)… Ain Touta, capitale de l’œuf et du poulet de ponte et de chair, a tenu son premier salon wilayal et ou l’on a constaté des exposants du monde agricole de tout le territoire national. Parmi les exposants sur la Place de la Liberté de la ville d’Ain Touta, figuraient des laboratoires de produits vétérinaires, phytosanitaires, des sociétés agricoles de prestations forestières, des fournisseurs d’équipements mécaniques, avicoles, apicoles, plants et autres administrations chargées des dispositifs d’aide aux jeunes agriculteurs. Les deux autres journées étaient consacrées à de nombreuses communications techniques, médicales et de vulgarisation de cette filière qui consolide l’économie de la ville de la cimenterie, Ain Touta. Selon les statistiques des Services agricoles de la wilaya de Batna, affichées à l’entrée des stands, l’on découvre que toute les productions d’œufs et poulets est concentrée au niveau des communes d’Ain Touta et Ouled Aouf, (10 km). L’on dénombre 557 bâtiments d’élevage de poulets de chair avec une capacité annuelle de production de 2.203.790 unités, 722 bâtiments de poules pondeuses avec une production annuelle de 7.223.531.098 œufs, 96 bâtiments d’élevage de 96.169.244 dindes, 39 bâtiments pour l’élevage de 393.547 poules dites reprochair, c’est-à-dire la poule qui produit l’œuf pour l’éclosion en poussins destinés à donner la poule pondeuse, productrice d’œuf pour la consommation. Tous ces produits avicoles sont commercialisés à travers le territoire national. Batna dispose d’infrastructures d’abattage et de conditionnements (Abattoirs avicoles de la société de l’est l’oravie et des tueries dans les grands centres urbains pour l’égorgement, l’éviscération et le contrôle vétérinaire des viandes blanches). Le développement fulgurant de la filière avicole dans la wilaya de Batna s’est amorcé durant la décennie quatre vingt dix avec l’acquisition de batteries à prix bradés chez les aviculteurs de l’ouest algérien, en proie à un exode massif suite aux évenements terroristes indiquent les aviculteurs de Ain Touta. Le courage chaoui a alors payé, en dépit des menaces sécuritaires de l’époque. Dans cet élan, le Gouvernement s’est mis de la partie , à travers le fameux Plan National de Développement Agricole et une somme de 63.305.000 millions de DA a été consentie comme soutien à la filière avicole dans la wilaya de Batna durant la période 2000-2008. Dans ce contexte, un complexe avicole privé, qui aura coûté un investissement de 40.000.000DA, rivalisant avec ceux de l’ORAVIE (Office Avicole de l’Est) produit l’œuf, le poussin et la poulette au niveau de la commune d’Ouled Aouf. Il a été visité par la délégation du wali. Le problème de l’alimentation demeure quand même posé, selon les gens de la profession qui soulèvent la cherté de l’aliment volaille et du produit vétérinaire. Et de l’avis général, il est reconnu que l’aviculture a certes résorbé en partie le chômage dans la région déshéritée des Aurès, mais laisse problématique la question d’approvisionnement en matière première à l’exemple du soja, du mais, des CMV(Complexe multi-vitaminés) des formules vétérinaires. Tout est importé de l’Etranger, dit-on. La réponse à la résolution de cette dépendance de l’étranger incombe aux agriculteurs qui doivent s’initier à ces cultures et aux chercheurs de l’université pour l’amélioration des races, la recherche de formules médicamenteuses vétérinaires pour agir sur les prix, pensent les éleveurs et les milieux avertis. Ce secteur stratégique est, selon les économistes informés de la bourse de l’œuf et du poulet de la place "Hamada" à Ain Touta où le prix national de ces produits est déterminé, envahi par les spéculateurs importateurs. Enfin, pour l’Histoire, les premiers pionniers qui ont vulgarisé l’aviculture dans la daira de Ain Touta, début 1974, sont un hôtelier, le défunt Bellout Said et un technicien des glorieuses écoles régionales de l’agriculture (Ain Temouchent), Telli Said. Au titre de la rétrospective, il faut savoir que durant l’ère socialiste, l’Algérie importait le poussin d’Espagne par fret aérien et dont l’origine est bien d’Israël. L’effort est gigantesque, à charge pour les décideurs de relancer les cultures oléagineuses en Algérie et bousculer les universitaires pour booster l’industrie pharmaceutique vétérinaire. Un poulet rôti sur la braise à Ain Touta coûte 350 DA. Une alternative protéique aux viandes rouges, non négligeable.

Par : BOURKI ABDELHAK

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