La fripe, que l’on appelle communément ""chiffoune" est très fréquentée. Les petites bourses trouvent leur compte et les nantis sont à la recherche du vêtement et de la chaussure griffés, c’est dire que ce commerce a de beaux jours devant lui.
Le commerce de la fripe se porte bien dans la wilaya de Mila, preuve en est le nombre impressionnant d’étals dans les marchés, exposant des vêtements usagés ou presque neufs comme on se plait à les décrire, pour hommes, femmes et enfants, à des prix variant d’un marchand à un autre, mais généralement à la portée de toutes les bourses, une vraie aubaine en ces temps de disette et de vaches maigres. Un tour au marché bi hebdomadaire de Mila, communément appelé «trabendo» vous donnera une idée sur l’engouement des citoyens pour la «casse», autre appellation de la fripe.
Partout, le constat est le même, le stand «chiffon» est très fréquenté par les petites bourses, mais aussi par des gens nantis qui n’hésitent pas à acheter des vêtements et des chaussures portant les griffes de grands couturiers et chausseurs ou d’illustres inconnus, car tous y trouvent chaussures à leurs pieds, les prix se négocient sur place, les deux parties finissant toujours par s’arranger. Les amateurs de la fripe ne sont pas aussi pauvres que le pensent certains, car il est question, selon certaines personnes que nous avons abordées dans un marché, d’un choix délibéré et réfléchi pour cette catégorie de vêtements. Elles considèrent ces habits, très jolis, très résistants et particulièrement meilleurs que ceux vendus dans certains magasins dits de luxe. La fripe est entrée dans les traditions de certaines familles qui en ont fait leurs sources d’habillement. Il faut les entendre parler de leurs derniers pantalons et vestes acquis auprès de tel vendeur de fripe ou magasin pour comprendre que leur fierté à eux consiste à s’habiller avant tout «made in…», et peu importe le regard des autres.
Les vendeurs de fripe font des affaires en or dans la wilaya de Mila, car selon l’un d’entre eux, les bénéfices sont conséquents car les ventes sont toujours en hausse. Il faut avouer que le commerce de la fripe a encore beaux jours devant lui, partout dans la wilaya de Mila.