Alger s’apprête à renouer avec ses touristes et à recevoir ses premiers estivants au moment même où une revue arabe vient d’afficher les résultats d’une étude la classant parmi les villes arabes les moins sécurisées.
La capitale algéroise a été classée dans cette étude, très sérieuse du reste, deuxième ville arabe en matière de banditisme et de criminalité. Cela réussira-t-il à faire réagir les autorités concernées lesquelles jusqu’ici se limitent au nettoyage, tant bien que mal, des plages algéroises. La question que l’on est en droit de se poser est avons-nous les moyens d’assurer la sécurité de nos touristes? Pour la petite histoire un consultant portugais venu à Alger, à la demande de la wilaya d’Alger et dans le cadre de la rénovation de La Casbah, a été agressé le jour même de son arrivée. En effet au moment où il était en train de prendre des photos à La Casbah il a été dépouillé de son attirail photographique après avoir été blessé à l’arme blanche. Sitôt sa plaie suturée le monsieur, sans demander son reste, a repris immédiatement le chemin de l’aéroport . Les exemples de ce genre sont malheureusement légion, des personnes de tous âges et peut importe leur sexe se font agresser pour un oui pour un non. La revue Saneou Al Hadath, a mené son étude dans dix-neuf villes arabes, Alger y a récolté la deuxième place. La revue a également procédé au classement des villes arabes les plus calmes et les plus propres, comme de juste et malheureusement Alger n’a pas réussi à avoir sa place parmi elles. Non seulement la capitale sombre dans une dangereuse insécurité mais en plus elle est sale, très sale ! La ville libanaise Beyrouth arrive en tête du classement sur l’insécurité, elle serait en effet, selon Saneou Al Hadath, la ville au sein de laquelle le taux de criminalité serait le plus élevé. Cela serait dû, selon l’analyse de la revue, à l’instabilité qui régne dans le pays depuis l’assassinat d’El Hariri. En deuxième position viennent les villes algériennes plus particulièrement la capitale. Parmi les critères mis en exergue dans son étude et pour étayer ses résultats, l’heure de fermeture des magasins dans la capitale est mise en évidence. En effet à Alger, les boutiques, même celles excerçant au centre-ville commencent à baisser leurs rideaux dès 18h. plus tôt. Les gérants des lieux expliquent cela par la crainte de mauvaises surprises ou plutôt l’appréhension de visites impromptues de cambrioleurs qui seraient encouragés par la tombée de la nuit et la rareté de la clientèle après une certaine heure. La revue précise encore que les agressions, à Alger, se font en plein jour et au vu et au su de tout le monde. Ce qui signifie en conclusion que le dispositif sécuritaire mis en place, jusque-là, se montre insuffisant et inefficace à lutter contre la criminalité et le banditisme qui prennent de plus en plus d’ampleur. Les chiffres rendus publics, récemment, par la Gendarmerie nationale, attestent que le taux de criminalité est en baisse à Alger à l’instar des autres villes algérienne d’ailleurs, mais il reste trop élevé par rapport aux autres villes arabes et surtout nonobstant l’ambition affichée par la ville de relancer le tourisme.