Douze fois championne d’Afrique en tant qu’athlète, Salima Souakri, aujourd’hui entraîneur de l’équipe nationale dames, que nous avons jointe hier après-midi (au téléphone), s’exprime en exclusivité pour nos lecteurs.

Midi Libre : Salima Souakri, vos impressions après ces deux premières médailles d‘or ?
Salima Souakri : Je suis ravie des résultats réalisés par les filles dès la première journée des compétitions. Je dois vous avouer aussi que ce n‘était pas facile. La concurrence était rude, mais on s‘y attendait. Il y avait six médailles en jeu jeudi, on en a gagné deux, c‘est bon à prendre, il faut maintenant essayer d‘assurer la suite, dès samedi.
 
Ces médailles sont bonnes pour le moral de la sélection…
Absolument ! C‘est toujours profitable de commencer de cette façon un championnat d‘Afrique. Je dois dire aussi que nous nous sommes préparés en conséquence et nous avons déplacé les athlètes les plus en forme pour ce rendez-vous continental. Deux filles avec les médailles d‘or accrochées à leur cou, je peux vous assurer qu‘elles vont stimuler leurs coéquipières qui vont faire leur entrée en lice samedi et, surtout, pour le moral de l‘équipe qui doit défendre son titre.
 
Vous êtes en plein défi Salima Souakri. Non seulement vous, mais aussi les filles que vous coachez…
Nous avons une image de marque à défendre. Nous n‘avons n‘a plus le droit de s‘amuser avec le label Algérie du judo. Les filles et moi sommes conscientes de la mission qui nous incombe. Je crois que nous sommes en train de construire une belle élite féminine pour l‘avenir du judo algérien. On nous fait confiance et on va œuvrer pour que notre judo continue à être fort et performant au plus haut niveau. Naturellement, il y a des jeunes qui arrivent, à l‘image de Aïda Mezerna, qui n‘a pas démérité dans la catégorie des -63 kg. Si elle n‘a pas réussi à gagner en finale, c‘est surtout par manque d‘expérience. Mais il y a aussi les anciennes qui ont un rôle à jouer elles aussi.
 
On vous sent satisfaite, êtes-Vous optimiste pour la suite ?
Non, la satisfaction, je préfère qu‘on en parle plus tard. Je suis heureuse et fière des filles car, tout compte fait, je dirais qu‘on s‘est comporté honorablement lors de la première journée. On verra samedi la suite des évènements. Nous avons encore des atouts à faire valoir. Notamment dans le championnat des nations où on a notre titre africain à défendre. Je suis optimiste et je suis sûre qu‘on va aller de l‘avant ! Je salue à l‘occasion vos lecteurs et merci au Midi Libre qui s‘intéresse au judo.