Les marchés hebdomadaires (souks el djemaâ) se déroulent sur la voie publique, au niveau des boulevards à grande circulation, intra-muros et ce, au mépris de la réglementation en vigueur et des lois de la République.

La dernière session de l’ APW a ciblé, dans son ordre du jour, le commerce informel qui a pris des proportions inquiétantes ces dernières années au niveau du   chef-lieu de wilaya et de nombreuses communes. Ce phénomène, devenu inquiétant, pénalise le cadre de vie des citoyens car il n’obéit à aucune règle urbanistique et il enlaidit l’environnement qui périclite dans une totale indifférence.
Un élu a brossé un tableau  sombre en mettant le doigt sur une réalité aberrante : «Les marchands informels ne sont jamais contrôlés par les services compétents. En revanche, les commerçants patentés qui s’acquittent régulièrement de leurs frais de charges, impôts et taxes sont sanctionnés en dépit de la concurrence déloyale qu’ils subissent !»   D’autres intervenants évoquent les marchés hebdomadaires (souks el djemaâ) qui se déroulent sur la voie publique, au niveau des boulevards à grande circulation, intra-muros et ce, au mépris de la réglementation en vigueur et des lois de la République. Les vendeurs installent leurs stands en endommageant la chaussée par la mise en place de piquets, poutres et autres objets hétéroclites. Véritables cavernes d’Ali Baba, ces souks attirent des centaines de clients ravis d’acquérir des produits alimentaires, des viandes rouge et blanche, des cosmétiques, des ustensiles de cuisine, des chaussures, des tissus, des vétements, des tapis, de la literie, de la friperie, etc .
Ces marchés hebdomadaires bloquent la circulation car la RN 80 est investie par une pléthore de stalles où les règles élémentaires d’hygiène sont bafouées, à savoir viandes exposées aux intempéries, poussières, absence d’équipements appropriés de réfrigération, produits alimentaires comestibles étalés à même le sol, friperies mitoyennes des produits laitiers, merceries, drogueries, fruits et légumes dans une totale anarchie. Un dialogue riche et fructueux s’est instauré entre les élus et les autorités locales. Le premier magistrat de la wilaya a convenu du bien-fondé  de ces remarques et interventions et a exigé l’application rigoureuse de la réglementation afin d’assainir ce secteur stratégique. Dans ce contexte, les services de la DCP, de sécurité, des APC de la DSP et des bureaux communaux d’hygiène sont instruits aux fins de mettre le holà à ces dépassements intolérables. Le wali a annoncé la réhabilitation, cette année, de trois marchés couverts à Guelma, Oued Zénati  et Hammam Debagh, et la programmation de ceux de Bouchegouf, Aïn-Makhlouf et  Héliopolis l’année prochaine.