Le long métrage Cheb Hasni : la dernière chanson, retraçant la vie et le parcours artistique du chanteur Hasni, a été présenté avant-hier à la filmathèque Mohamed-Zinet de Ryad El-Feth en présence du réalisateur Laïb Messaoud. Il est à signaler que ce film a été déjà présenté en avant-première à l’initiative de l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) à la salle El Mouggar en juin 2008.
Le film de 110 minutes, dont le scénario est de Fatima Ouazene, est un document biographique racontant les débuts artistiques du chanteur qui donnera un nouveau cachet au raï et acquerra le surnom de «Rossignol du raï», et mettant en exergue sa vie sentimentale et surtout sa sensibilité.
Dans son film, condensé d’un feuilleton de huit épisodes de 40 minutes, le réalisateur évoque aussi le quartier «Gambetta» (Oran) dans lequel a vécu Hasni, sa famille, particulièrement son frère aîné qui a toujours été à ses côtés, ainsi que ses amis.
«On a essayé de reconstituer le plus fidèlement, à travers ce film qui a demandé six mois de préparation et huit semaines de tournage, la vie de Hasni à travers le témoignage de sa famille, notamment sa femme, de ses proches et des chanteurs qui l’ont côtoyé», a indiqué la scénariste du film à propos de cet artiste «généreux et altruiste» qui avait créé un style personnel appelé «Raï sentimental».
«Face à la la malvie et au désespoir, Cheb Hasni a chanté l’amour et l’espoir et a su se faire apprécier d’un public jeune», a indiqué Fatima Ouazene qui a tracé le portrait de cet artiste passionné de musique chaâbie et des chansons de Ouarda El Djazaïria.
Le rôle de Hasni a été interprété par Farid Rahal, un jeune étudiant qui ressemble physiquement à l’artiste défunt et dont il était un grand admirateur.
Ayant bercé une génération entière avec ses plus belles chansons, Hasni était doué pour chanter magnifiquement, mais il l’était plus pour une autre chose : il a su se frayer des chemins vers les cœurs…