L’arbitrage algérien est actuellement "en quête de repères", alors que les ’’reférés n’ont pas la tâche aisée et sont devenus par la force des choses le bouc émissaire" de la dérive du football algérien, a affirmé hier l’ex arbitre international, Mohamed Hansal.
"L’arbitre est devenu, par la force des choses, le bouc émissaire, l’ennemi de tous, et fait souvent face, tout seul, à la violence", a affirmé M.Hansal au quotidien ’’Planète Sport’’.
L’ex reféré algérien a estimé que l’arbitrage d’aujourd’hui ’’est à l’image de notre football, c’est à dire malade et en quête de repères (...) De nos jours, les arbitres manquent souvent d’autorité, de sens de la communication et n’ont guère la tâche aisée". M. Hansal, qui a dirigé sa 1re rencontre en tant qu’arbitre fédéral en 1975, réfute catégoriquement l’existence de corruption dans l’arbitrage.
’’C’est une aberration et une agression gratuite. Je ne crois pas qu’il puisse y avoir en Algérie des arbitres corrompus", ajoutant que «ceux qui accusent les arbitres et sèment le doute soient poursuivis en justice, s’ils ne présentent pas de preuves matérielles". L’ex-chevalier du sifflet" considère que les présidents de club lancent ces accusations, pour "justifier les échecs de leurs équipes".
Selon M.Hansal, joueurs, dirigeants et entraîneurs sont à l’origine, dans certains cas, des violences dans les stades. ’’En s’agitant au moindre coup de sifflet de l’arbitre, ils excitent le public’’, estimant également qu’’’une certaine presse est, elle aussi, responsable de débordements et incidents’’.
Le profil de l’arbitre idéal, selon Hansal, est "celui qui commet le minimum d’erreurs, n’est pas influençable (...) il doit être honnête, courageux et afficher sa personnalité" (sur le terrain).