Matar Coly, on avait perdu votre trace depuis votre départ du Racing Club de Lens en juillet 2005. Comment se passe votre expérience à Neuchâtel ?
A la base, je n’étais venu que pour un essai de quelques jours. Mais ça s’est bien passé et j’ai fini par signer un contrat d’un an. Quelques mois après, les dirigeants étaient tellement contents que j’ai encore rempilé pour trois saisons supplémentaires. J’ai enfin trouvé un club qui me faisait confiance. Pourtant, ce n’était pas évident de passer à autre chose après avoir quitté le Racing Club de Lens, mon premier club en Europe. J’y étais comme chez moi. Mais ça fait partie de la vie d’un joueur professionnel.

Quel est le réel niveau du championnat helvète ?
On n’en parle pas beaucoup mais ça reste une compétition d’un bon niveau. Personnellement, je ne connaissais que les divisions inférieures en France. Il m’a fallu un peu de temps pour trouver mes marques. Mais aujourd’hui, je suis épanoui. Les entraîneurs passent mais je continue d’être titulaire. Je ne suis plus le même joueur. J’ai le sentiment d’avoir énormément progressé.

Vous arrivez en fin de contrat à la fin de la saison. Comment voyez-vous votre avenir ?
Je ne suis pas encore fixé. Le club souhaiterait me conserver. Les dirigeants m’ont déjà fait diverses propositions mais je prends mon temps. Il y a d’autres clubs suisses qui sont intéressés. On m’a aussi parlé de pistes en France.

Des clubs tels que Grenoble, Lille, Auxerre et surtout Strasbourg seraient sensibles à votre profil. Qu’en est-il ?
Je suis au courant. Je sais que mon agent est en contact avec des clubs français. Mais je préfère me concentrer sur mes performances avec Neuchâtel. Je ne veux pas être perturbé par ces bruits.

Pourriez-vous partir dès le prochain Mercato ?
(Rires) Pourquoi pas ? S’il y a une bonne opportunité, il ne faudra pas la laisser passer. Mais ce n’est pas encore le cas. C’est trop tôt.

En avez-vous discuté avec votre direction ?
Ils veulent me conserver jusqu’à la fin de la saison, au minimum. C’est normal mais ils connaissent également ma position. On fera ce qu’il y a de mieux pour ma carrière.