Lounis Aït Mengellet a fait chavirer un monde fou mercredi dernier à la maison de la culture Mohamed-Boudiaf. le public, gâté, qui a convergé d’un peu partout au gala, s‘est amplement régalé du «best of» minutieusement concocté par le chanteur.
Salle archicomble, public fin connaisseur en or et standing ovation. C’est ainsi qu’a été accueilli le poète et philosophe, disciple de Slimane Azem, Lounis Aït Mengellet qui a fait chavirer un monde fou mercredi dernier à la maison de la culture Mohamed-Boudiaf.
Après une pléiade d’artistes qui ont défilé sur la scène depuis le début du mois de ramadhan, entre autres Akli Yahyaten, Hamdi Benani, Naïma Dziria… le public, gâté, qui a convergé d’un peu partout au gala, s‘est amplement régalé du «best of» minutieusement concocté par le chanteur. «L’artiste de tous les temps» selon l’appréciation de certains fans inconditionnels qui trouvent que «la place qu’occupe Lounis Aït Menguellet dans notre société est comparable à celle occupée par Kant, Descartes et autres Mohamed Abdelouahab et Fairouz dans leurs sociétés respectives». De la chanson festive à la chanson juvénile, qui n’ont pris d’ailleurs aucune ride, en passant par la chanson sage et engagée qui vise à redresser les courbures de la société. Il y en avait pour tous les goûts.
Dans un silence religieux, face à un public tout ouie, Lounis excelle à travers deux chansons «arjuyi» et «Akka ammi» qui ont subjugué le public.
Pour enflammer la cène avec «Takbaïlit» et double la dose ensuite avec «JSK» qui a fait entrer les jeunes en transe. Ainsi que d’autres chansons aussi belles les unes que les autres, ornées par la flûte «celtique» de Djaâfar.
Justement, à notre question dans une interview cordiale que Lounis nous a accordée : «à écouter «Ahkuyid tamachahut» (raconte-moi une histoire) ne seriez-vous pas inspiré par les fables de la Fontaine ?», notre interlocuteur répondra : «Pour grands que soient l’émerveillement et l’admiration que j’ai pour le poète, ma source d’inspiration reste toujours le quotidien.» Et à une autre question : «vos chansons sont comparables au cru, plus il est vieux plus il est onctueux. Que pensez-vous de l’appréciation ?»
La comparaison semble nettement enchanter et flatter Lounis qui répliquera avec un sourire sorti droit du cœur : «loin du box-office cela ne peut que me ravir et m’encourager à œuvrer pour immortaliser notre immense patrimoine culturel authentique».
Et quand Lounis Aït Menguellet parle d’authenticité, c’est sans concession. Il l’incarne. Bravo tout simplement. Bravo le poète.
M. A.
Par : M. Allouache