Le capitaine de la JSK est depuis dimanche en regroupement avec
la sélection nationale en prévision de la très importante rencontre de vendredi prochain face au Sénégal, dans le cadre des éliminatoires combinées pour la CAN et le mondial 2010. Seul joueur Kabyle dans la liste du sélectionneur Rabah Saâdane, le milieu de terrain de la JSK nous parle du match face aux lions de la Teranga, de son retour en sélection en passant
par la JSK, de ses débuts en championnat et en coupe de la confédération, mais aussi d’autres sujets qui font l’actualitédu football national.
Tout d’abord, l’actualité footballistique cette semaine en Algérie, c’est ce match très important qui vous attend ce vendredi face au Sénégal. Alors comment se présente cette confrontation ?
C’est une rencontre très importante pour l’Algérie, dans la mesure où elle risque d’être déterminante pour la qualification à la CAN, mais aussi au deuxième tour des éliminatoires pour le Mondial. C’est une rencontre très difficile pour deux équipes qui se connaissent très bien et qui aspirent à se qualifier pour ces deux rendez vous continental et mondial du football. On est rentré depuis dimanche en regroupement pour préparer ce match prévu ce vendredi et jusqu’ici les préparatifs vont bon train à moins de quatre jours de ce match.
Justement, pensez-vous que les verts sont bien armées pour réussir un succès ô combien déterminant pour la suite du parcours ?
Oui je le pense. La sélection nationale est pratiquement rentrée en préparation depuis maintenant quatre mois environs où le staff technique à garder la plus part des joueurs qui avaient entamé ces éliminatoires. Il est vrai que je fais tout juste mon retour en sélection, où j’ai reçus ma première convocation sous l’ère Saâdane il y a tout juste deux semaines avec au bout un match amical disputer en France face aux Emirats Arabe Unis. J’ai trouvé un bon groupe qui se connaît très bien et c’est vraiment de bon augure.
Et que pouvez-vous nous dire sur vos chances face au Sénégal ce vendredi et pour la qualification à une CAN que l’Algérie a raté leur ces deux dernières éditions ?
Pour se qui est du match en lui-même, il est évident que se ne sera pas facile, mais on a les moyens de les battre. On aurait même pu ramener un bon résultat de Dakar au match allé. Je pense qu’on est favoris et que c’est à nous les joueurs d’être à la hauteur.
Je pense qu’on a là une mission d’ordre nationale qu’il ne faut pas rater. La qualification à la CAN passe nécessairement par une victoire face au Sénégal et franchement on n’a pas le droit de faire rater au peuple Algérien une troisième CAN consécutive. A mon sens, c’est une raison suffisante pour ne pas louper ce rendez-vous de vendredi.
La rencontre se disputera au stade Mustapha Tchaker de Blida. Vous ne pensez pas que ça aurait était mieux de recevoir le Sénégal au 5 Juillet ou dans un tout autre stade ?
On aurait certes aimé retrouver le temple olympique cela aurait était l’idéal pour nous. Mais comme vous le savez le stade Olympique est fermé pour travaux. Cela dit, c’est dans ce même stade que l’Algérie a raté sa qualification pour la CAN du Ghana après sa défaite face à la Guinée, alors que la sélection nationale reste sur une dernière victoire au stade de Blida. C’est pour vous dire qu’on ne fait pas renter ce genre de détails dans ce genre de rencontre. L’essentiel est de vaincre et ce n’est pas le stade qui fera la différence, d’autant plus que selon ce que j’ai vu, la pelouse du stade Tchaker parait en excellent état.
Vous jouerez aussi en nocturne dans une soirée ramadhanèsque. C’est certainement un avantage pour vous ?
Effectivement. Nous les joueurs Algériens on aime bien ces joutes en nocturne qui plus est en plein période du ramadhan. On essayera donc de mettre cela à notre avantage avec la présence certaine d’un nombreux public pour réussir notre mission.
Revenant à vous qui faites votre comeback en sélection. Pensez-vous être de la partie face au Sénégal, d’autant plus que Saâdane vous a fait jouer toute la rencontre face aux Emirats Arabe ?
C’est une question qu’il faudra poser à l’entraineur. Vous savez, je reviens en sélection où j’ai trouvé un groupe homogène qui travail ensemble depuis quelques mois déjà. Je sais que ce ne sera pas facile pour un entraineur d’opérer des changements, même si je pense que je pourrais donner un plus au niveau de la ligne médiane, qui reste tout de même l’un de nos point fort. Le plus important reste la qualification qui passe par une victoire impérative face aux Sénégalais.
C’est l’intérêt du groupe qui prime sur l’intérêt individuel dans ce cas là.
Vous serez aussi l’unique joueurs de la JSK dans cette sélection nationale, alors que votre équipe a terminé championne haut la main.. Trouvez-vous cela normal ?
Vous savez, je n’ai pas à m’avancer sur ce genre de sujet, même si la logique voudrait qu’une équipe championne soit plus représenter en sélection. Mais on est aussi dans une sélection où c’est les profs qui prédomine, donc il y’a une explication rationnel à cela. Cela dit je pense aussi que je ne suis pas le seul élément kabyle, dans la mesure où je retrouverais un ancien coéquipier, Hemani qui a gagnéses galons avec l’EN sous les couleurs de la JSK où il a terminé meilleur buteur du championnat. Il y avait aussi Dehouche qui n’est pas certes convoqué pour cette rencontre mais qui fait partie du groupe et qu’il retrouvera j’en suis certain rapidement.
En parlant de la JSK, parlez nous un peu de ces débuts difficile de votre équipe, qui avait pourtant dominé le championnat de bout en bout la saison dernière. Comment l’expliquez-vous ?
Il est vrai que ce n’est pas le début rêvés pour une équipe qui a terminé championne d’Algérie et qui envisage de garder sa couronne pour la deuxième saison consécutive. Mais je ne pense pas qu’il y a le feu en la demeure. Je pense que c’est juste la conséquence d’une saison très chargé notamment où on n’a pratiquement pas pris de vacance avec la compétition Africaine qui ne sait pas vraiment interrompu. Je dirais que la JSK est en plein période de rodage avec les nouveaux éléments qui ont intégré l’équipe cette saison et que la machine Kabyle est entrain de monter en puissance et je vous donne pour preuve le match de vendredi dernier face aux Tunisiens. Un match où la JSK a montré de quoi elle est capable et vous aurez la confirmation lors des prochaines rencontres.
Certains n’hésitent pas à dire que la JSK est entrain de payer les pots cassés suite aux changements à répétition à la tête de la barre technique. Qu’elle est votre avis sur cette nouvelle mode où les changements d’entraineurs deviennent monnaies courantes ?
Franchement, je ne vais pas vous contredire sur ce point précis. La JSK connue jadis pour sa stabilité est entrain elle aussi de connaitre ce que je qualifie personnellement de fléau. Je ne vais pas mettre tout sur le dos des entraineurs et de la direction qui fait changer les entraineurs comme des chaussettes parfois dans certain club, mais il est vrai qu’à la JSK le départ de Moldovan et l’arrivée de Ifticène a constitué un moment délicat, dans la mesure où on devait connaitre une transition à un moment très délicat avec l’entame du championnat mais aussi de la compétition Africaine. Mais si vous me permettez, mon point de vue est claire la dessus. Des fois, il est nécessaire d’opérer des changements, surtout si le courant ne passe pas entre les joueurs et leur coach. Cela dit, rien ne vaut la stabilité car c’est le seul secret de la réussite. Mais comme on dit le football n’est pas une science exacte et beaucoup de paramètres rentrent en considération.
Et comment voyez-vous la suite de votre parcours avec Ifticène qui commence disons-le à mieux cerner la JSK ?
Vous savez, ce n’est pas facile pour un entraineur de prendre le train en marche et encore moins lorsqu’il s’agit d’une équipe comme la JSK, une équipe exigeante de part son prestige et son palmarès. Ifticène est avec nous depuis trois semaines seulement et il à déjà dirigé quatre rencontres en peu de temps. Il avait donc besoin de temps. On est là pour l’aider du mieux qu’on peut. Mais je pense que la mayonnaise commence à bien prendre. Je suis donc très optimiste. On est au début du championnat et on aura tout le temps de rattraper notre retard. Alors que pour la coupe d’Afrique, je pense qu’on a pris une sérieuse option en battant l’ES Sahel, à nous donc de bien gérer la suite et tout ira bien.
L’autre dossier qui fait l’actualité en ce moment, c’est l’affaire Kouba.. En tant que capitaine de la JSK, qu’elles sont vos impression sur cette accession du RCK et les changements auxquels elle risque de donner lieu ?
Vous savez, je ne peux pas faire un jugement. Je sais que Kouba a été autorisé à évoluer en Division une par les instances internationales, Se qui veux dire qu’elle était dans son droit de réclamer une accession méritée. Ça reste tout de même une affaire sensible dans la mesure où le championnat en est déjà à sa 4ème journée et qu’on risque de disputer une 5ème avant que tout soit régler. Il est évident que le RCK sera réintégré et cela obligera nos responsables à trouver une solution où le championnat devra être réaménager en fonction de cette nouvelle donne.
Il y’aura donc certainement un changement de programmation et peut-être même de système de compétition. Je ne pourrais donc me prononcer avant que cela ne soit établit, mais j’espère que qu’elle que soit les décisions, cela ne va pas affecter les autres formations qui ont sué pour gagner les points qu’ils ont jusqu’ici engranger.
Pour terminer et comme nous sommes au deuxième jours du mois sacré du ramadhan, quelle est votre avis sur un championnat qui se joue en plein ramadhan avec des horaires parfois à la limite du ridicule. Pensez vous que c’est judicieux ?
C’est l’éternel problème qui se pose dans notre championnat. Des fois, je me dis qu’en Algérie, en préfère toujours mettre la charrue avant les bœufs. Je vous explique. De part mon expérience sur les terrains, je peux vous assurer qu’on ne peut demander à un joueur de donner le meilleur de lui-même alors qu’il jeûne et qu’il évolue sous un soleil de plomb entre 13H00 et 14H00 de l’après midi en plein été, alors que ce n’est même pas évident en hiver. Il est clair que la solution est de faire jouer les rencontres en nocturne. Là au moins il y aura du spectacle et des spectateurs pour l’apprécier. Malheureusement, chaque année c’est les mêmes histoires. Pourquoi lorsqu’on construit un stade, on ne l’en dote pas de projecteurs ? Je ne pense pas que cela coûte plus que le stade lui-même et c’est pour cette raison que je vous ai parlé d’histoire de bœufs et de charrue. Il y aura ramadhan chaque saison et les gens raffole même des matchs en nocturne, dans ce cas là, j’estime que les responsables de notre sport devront agir au lieu de juste proposer et de faire en sorte que tous les stades, du moins ceux des équipes de Division une et deux soient doter d’éclairage, pas seulement pour le ramadhan, mais pour tout le long de la saison. C’est un appel que je profite d’ailleurs pour lancer aux responsables du sport roi et je vous assure que cela contribuera largement au développement de notre football. Pour cette saison, c’est certes trop tard pour certaines équipes, mais heureusement qu’on n’aura pas plus de deux journées de championnat durant ce mois sacré.
Par : Louanès M.