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Edition du 6 Août 2008



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Les sites pornographiques dopent les connexions algéroises
6 Août 2008

Les Algériens fréquentent énormément les cybercafés. Internet est beau comme une pin-up, une femme sensuelle qui se donne... virtuellement. Le cybersexe dope les connexions. Voyage au bout des sens.
"Je ne suis pas voyeur, je ne suis pas tout le temps derrière les clients pour voir ce qu’ils consultent", s’écrie Rédha, technicien en informatique reconverti en "agent d’ambiance" dans un cybercafé algérois. La Toile à Alger a ses accros, ses noctambules.
"C’est le seul espace de liberté. C’est avec les touches des claviers que les Algériens écrivent le nom de la liberté. La Toile n’est pas un bordel mais un vivarium. Dès la nuit tombée, les jeunes du quartier se ruent chez nous pour s’oxygéner, se changer les idées. Franchement, les sites X ne sont pas spécialement plus que consultés que les autres. En plus, ils sont tous payants", confie poétiquement Hamid, patron d’un cybercafé sur les hauteurs d’Alger, en connaisseur. Les dizaines de cybercafés que compte Alger ne désemplissent pas.
Sexe machine
et frustrations
"Internet permet aux jeunes de croire qu’un monde meilleur est possible, palpable même s’il est virtuel. C’est une opportunité de voyager sans visa. Que les jeunes consultent les sites porno, il n’y a rien de plus normal. Ils en feront très vite le tour mais au moins ils auront appris à naviguer sur la Toile", rigole Lounès, enseignant d’informatique à l’Université d’Alger. Les oiseaux de nuit fuient la promiscuité, les appartements trop petits et les frustrations diurnes. "C’est mieux que les films du samedi soir de Canal+. Je ne suis pas obligé de regarder le film en coupant le son et en ayant, tout le temps, le doigt sur la touche arrêt de la télécommande de peur que quelqu’un entre dans ma chambre", confie Omar, étudiant en médecine.
De nombreux cybercafés de la capitale ne ferment qu’à six heures du matin. "A partir de minuit, il n’y a que les mordus de "sex machine". "Ces derniers sont facilement repérables car ils se mettent dans les coins. A ne pas déranger", rigole Hamid. "Ne donnez pas l’adresse de mon établissement car il y a des gens qui vont régulièrement sur votre site. Je ne veux pas créer des émeutes", continue Hamid, mi-sérieux, mi-taquin. Le sexe dope les connexions algéroises...


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